SUD OUEST
J’ai eu envie de tester ce logement insolite et loin de tout lors d’un séjour dans le Sud-Ouest de la France. Non loin de Salies-de-Béarn se trouve le petit village de l’Hôpital d’Orion. On accède à la cabane par une petite route qui nous emmène jusqu’à un portail. Ensuite on pénètre sur le terrain du propriétaire : 13 hectares de forêt. On peut garer sa voiture en contrebas à côté de la maison des hôtes. Il faut ensuite monter sur un chemin de terre pour accèder à la cabane, un peu plus haute sur la colline. La cabane est triangulaire et sur pilotis.
Il n’y a ni électricité, ni eau courante. La pièce est sobre : une table, une chaise, un fauteuil, un poil à bois pour l’hiver et une banquette pour se reposer. Au sol un tapis persan est posé sur les grosses lames de plancher. Dans un coin, on trouve une bassine pour faire un brin de toilette.
Le balcon est assez grand pour pouvoir y manger et accueillir des transats. On a vue sur la forêt et la nuit, les guirlandes s’allument pour profiter encore de l’extérieur. En contrebas de la cabane, il y a un bain norvégien chauffé au feu de bois. Il y a aussi des toilettes sèches.
Sur la mezzanine se trouve le lit. Il y a des ouvertures de chaque côté, si bien que l’on peut voir la forêt par la fenêtre en tête de lit. Ma première nuit dans la cabane ne fut pas de tout repos. S’habituer à dormir dans la nature, avec les craquements des arbres, le bruissement des feuilles, les petites bêtes n’est pas si facile lorsqu’on dort le plus souvent dans des appartements bien isolés.
C’est quand même une cabane tout confort, et les hôtes sont au petit soin. Des paniers repas sont apportés le matin et le soir et on peut dire qu’ils sont très copieux ! Après avoir pris le petit déjeuner sur le balcon, j’explore les moindres recoins de la cabane. La décoration se veut rustique, comme une cabane de trappeur. Une peau de renard pend à un clou, des lampes à huile sont posées sur la table… Cette décoration me replonge dans le temps où les choses étaient simples et les possessions peu nombreuses. La quiétude du lieu m’envahit…
Je suis descendue à la rivière en contrebas par un petit chemin de fôret. Il y a une petite cascade et un hamac tendu entre quatre arbres pour s’y reposer. L’endroit est verdoyant et calme. J’ai rencontré des papillons, des libellules et aussi quelques araignées… Le chien du propriétaire vient souvent me rendre visite et ne demande qu’à jouer !
Me voici dans une cabane paumée dans la forêt, comme j’en rêvais depuis longtemps. J’ai lu plusieurs fois le livre « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Je suis admirative de son aventure dans des conditions extrêmes et avec presque rien ! C’est peut être un des livres qui m’a convaincu de partir seule, même un court instant. J’ai toujours cru que se retrouver seul face à la nature est bénéfique pour l’homme. Le fait de se retirer en silence et de ne rien faire d’autre que d’observer et écouter procure un apaisement au mental que peu de thérapies peuvent égaler. A vivre dans des villes, dans nos vies bien rangées, on est bien peu de chose lorsqu’on se retrouve dans la nature, cela fait relativiser et dans un sens l’homme retrouve sa véritable place.
De nombreuses activités et visites sont possibles, la région regorge de petits villages pittoresques et la côte basque n’est pas si loin.
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