Trois jours de randonnée dans le Massif des Bauges

SAVOIE / HAUTE-SAVOIE

Je suis partie randonner en juillet avec une amie pendant 3 jours dans le Massif des Bauges, entre Savoie et Haute-Savoie.

L’objectif était de partir sur un itinéraire pas trop accidenté et de prendre notre temps pour profiter au maximum des paysages. Nous avons donc grossièrement fait le tour du Mont Arcalod (2217m), point culminant du Massif des Bauges, en rallongeant le parcours pour avoir 3 jours de randonnée complets. (détails sur la carte)

Total : 64 km

Equipement indispensable :

Sac à dos de 30L
2 gourdes d’1L / personne
Carte IGN
Matelas et duvet
Rechaud et gamelle
Trousse de secours
Nourriture : coupe faim / sandwichs / liophylisés

Nous avons préféré partir sans tente pour alléger le sac et dormir dans des refuges et abris non gardés. Ils sont très bien repertoriés sur le site refuges.info avec des photos et toutes les informations sur le lieu. Les points d’eau sont aussi repertoriés, ce qui peut vous aider à déterminer votre itinéraire en fonction.

Attention tout de même, si vous avez un doute sur la potabilité d’une source, emmenez avec vous des pastilles ou du charbon de bois/bambou pour purifier l’eau.

JOUR 1 : 24 km

Nous sommes parties de Jarsy (820m) où nous avons laissé la voiture puis nous avons emprunté le GR de pays du Massif des Bauges pour rejoindre les Chalets de l’Orgeval (1605m). Le début du parcours est assez roulant et plutôt à l’ombre avec des passages en forêt, idéal pour se mettre en jambe.

Ensuite, ça commence à grimper jusqu’aux Chalets de l’Orgeval et au fur et à mesure de la montée, le Mont Pecloz (2197m) se dessine derrière nous. (voir l’article de ma randonnée au Mont Pecloz)
Aux Chalets de l’Orgeval, vous pouvez remplir vos gourdes à la fontaine et il y a un abri non gardé pour passer la nuit également.

Nous continuons jusqu’au Col de l’Orgeval (1740m). Ici plusieurs chemins s’offrent à nous : monter jusqu’à la pointe de l’Arcalod, descendre au Chalet de Bonverdan ou continuer vers les Chalets de l’Aulp de Seythenex (1720m). C’est dans ces derniers que nous avons prévu de passer la nuit. Nous continuons vers le point culminant de notre randonnée (1858m) avant de redescendre dans une prairie menant aux chalets.

On a l’impression d’arriver dans un havre de paix, avec la fontaine qui coule, les animaux en liberté et les chalets face à la montagne. Les fermiers présents sur place ont des chèvres qu’ils traient à la main en fin de journée et tôt le matin. Ils vendent leur tomme de chèvre que nous avons dégustée tout au long de la randonnée. Il y a également des poules, des chevaux, des cochons et des chiens et chats. Un poulain était né le matin même.

L’abri est un grand dortoir sous les combles au dessus de l’écurie (où dorment d’ailleurs aussi les poules et les chiens). L’endroit peut accueillir facilement 20 personnes. Nous étions les seuls randonneurs à dormir ici cette nuit là et nous nous sentions comme à la maison entourées de tout ces animaux.

Le soir nous avons privilégié de la nourriture liophylisée, légère et ne prenant pas de place dans le sac. Cela permet aussi d’avoir un repas chaud car les midis nous prenions des sandwichs. Nous mangeons devant le coucher de soleil et au loin dans les rochers nous avons pu observer des chamois qui se deplaçaient pour la nuit.

JOUR 2 : 22 km

Réveil matinal avec le chant du coq et la traite des chèvres qui nous poussent à jeter un œil aux premiers rayons du soleil. Un spectacle dont je ne me lasse pas…

Après avoir petit déjeuner quelques barres protéinées et rempli les gourdes, nous quittons avec regrets ce lieu apaisant et hors du temps.

Nous redescendons en direction de la station de Seythenex-la Sambuy (1144m). Partir tôt le matin nous permet de marcher à des températures supportables pour cet été caniculaire. Même si il fait un peu moins chaud en montagne, le soleil tappe fort au milieu de la journée.

Nous prenons la direction du Pont de St-Ruph puis continuons en direction de St-Ruph où nous prenons un chemin assez escarpé et pentu dans la forêt. Nous mangeons à l’ombre d’un tilleul après cette montée assez éprouvante, au niveau des Chalets du gros Tilleul (1374m), devant le Mont Blanc et le lac d’Annecy. Nous croisons des troupeaux de vaches de toutes les couleurs et beaucoup de petits veaux pour la période. Il est recommandé de ne pas trop les approcher, on ne sait pas comment le troupeaux peut réagir. De même, laissez les patous faire leur travail de berger et n’essayez pas de les approcher.

Nous continuons en direction du Chalet de la Sarve (1420m), refuge gardé où il faut réserver une place pour dormir mais où l’on peut prendre un rafraichissement et remplir les gourdes. D’un côté nous avons la vue sur le lac d’Annecy et de l’autre nous voyons les Chalets de l’Aulp où nous avons dormi ! Une petite pause devant ce paysage s’impose…

Nous continuons ensuite en fin de journée en direction de l’Abri de l’Eau Froide où nous avons prévu de passer la nuit. Nous empruntons un passage dans la forêt jusqu’au Chalet des Barbus (privé) puis une montée en lacets pour atteindre les Chalets de l’eau froide (1620m) sous la Pointe du Velan (1782m). La vue mérite cet effort ! Au loin le lac d’Annecy et tout autour les montagnes…

L’abri est en dur et bien isolé, c’est assez petit mais tout le nécessaire s’y trouve.

Nous mangeons sur la terrasse entourées des vaches, des chèvres et des patous.

Les couchers et levers de soleil sont incroyables…

JOUR 3 : 18 km

Aujourd’hui nous cheminons jusqu’à Jarsy. Un itinéraire plutôt roulant et en descente puisque nous devons redescendre à 820 m. Cependant la vue est toujours au rendez-vous ! Nous prenons la direction du Col de Chérel (1495m), puis de Jarsy.

Nous passons dans des clairières verdoyantes, à flanc de falaises, dans des chemins forestiers… Plus nous descendons et plus les montagnes se font hautes autour de nous. Sur notre droite le Mont Trelod (2181m) change de visage au fur et à mesure que nous progressons.

La fin du parcours dans la forêt nous protège de la chaleur et bientôt nous longeons le ruisseau de Chérel et son eau fraiche jusqu’au point de départ.

Cette randonnée nous a offert des vues magnifiques sans pour autant être montées trop haut en altitude (1858 m au maximum si on ne s’aventure pas à monter sur la Pointe d’Arcalod). Elle n’est pas trop accidentée et convient à des randonneurs débutants. Il faut quand même être préparé à marcher du matin au soir pendant plusieurs jours et prendre en compte le poids du sac !

Encore quelques photos…